vendredi 11 mai 2007

Reportage

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Le rdv est prévu pour 10h30 environ.
A 9h20, le journaliste m'appelle, et me pose tout un tas de questions préparatoires sur l'état actuel du chantier, les plans qu'on pourrait faire, etc.
La conversation dure 16mn 59. Pendant tout ce temps, je n'arrête pas de me demander pourquoi il ne vient pas directement ici, pour voir lui-même, et filmer en fonction. Mais je dois me rendre à l'évidence : à France 3 on n'improvise pas. On prépare tout à l'avance, et quand on arrive sur place, on sait déjà ce qu'on vient chercher. D'autant plus qu'avec des sujets sur l'art contemporain, c'est très difficile, parce que "ça n'est pas accessible au grand public". Quand on fait des sujets comme ça, "il faut être très didactique, ça dure 1mn 30, alors il faut pas de trucs fumeux".

Ca me met la pression.

Ils arrivent finalement à 12h00... Je fais de mon mieux pour répondre aux envies du caméraman, qui m'indique tous les plans qu'il veut faire.





J'ai positionné mon masque à oxygène sur la tête, comme un élégant petit chapeau. (Je sais que ça me donne l'air débile, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'en rajouter une couche, spécialement pour la télé).



Ils ont aussi arrangé une rencontre avec un ancien ouvrier syndicaliste de l'usine, qui a connu et travaillé dans ces lieux désaffectés, afin qu'il réagisse sur mon travail. Quand il arrive, Ignace est assez ému de revenir ici. Il raconte comment lui et les autres ont lutté pour maintenir le fonctionnement de l'usine, et faire que ça continue même après la fermeture, qu'ils ne détruisent pas les locaux, au cas où ça pourrait encore servir. A propos de mon travail, il dit simplement qu'il est content qu'on s'intéresse encore à cette histoire, ça veut peut-être dire que ce n'est pas complètement oublié.

On ne sait pas quand le reportage sera diffusé. Il faut encore que "ça passe". J'ai essayé de répondre aux questions de la façon la plus synthétique possible. Evidemment, j'ai peur que ça m'échappe.


Je suis curieuse de voir comment mon projet va être restitué...



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1 commentaire:

catherine arbassette a dit…

tu nous diras quand ça passe,hein????