mercredi 16 mai 2007

PEINTURE ACHEVEE

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11h07



16h29



17h04





Je travaille dans cette pièce depuis cinq jours.

Peindre, balayer, gratter, mélanger, rincer, grimper et descendre de l'échelle, atteindre le plafond, s'accroupir dans la poussière, trier les feuilles, les rassembler dans des boîtes, recueillir les gravats dans des sacs plastiques...

J'effectue cette série de gestes laborieux, mais sans finalité "utile" : on repeind une pièce désaffectée. On la nettoie, mais pas pour la remettre en service. Plutôt pour y mettre un point final, juste avant la démolition, qui adviendra tôt ou tard. Il y a quelque chose d'un peu dérisoire dans le fait de réaliser cela dans une usine, le temple du travail rentable.


Est-ce qu'après les fermetures industrielles, et tous ces gens mis au chômage, l'art pourrait être une issue pour que l'homme puisse se mettre en face de sa propre vanité ?



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