vendredi 23 mars 2007

Le principe de réalité

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Ici, en résidence, je me sens un peu dispensée des contraintes administratives et ménagères, parce que je suis "loin" de tout ça, géographiquement, et psychologiquement aussi. Mais je crois qu'aujourd'hui j'ai touché le fond du trou, et je dois me rendre à l'évidence, le principe de réalité me rattrape : je pue des pieds, le dentiste a du m'arracher une dent de sagesse en urgence, je n'ai plus de sous-vêtements propres, ni de couverts pour manger, et l'évier déborde. Sans parler de la CAF.

De toute façon il pleut aujourd'hui. C'est un bon jour pour aller chez le dentiste.
Je suis désormais artiste en convalescence. Voila une bonne raison de travailler moins aujourd'hui, et m'enfermer avec un livre. Je ferais aussi la lessive, et tout le reste. Demain.




Dans le livre que j’ai trouvé à l’appartement de la résidence, et que depuis j’ai continué à lire, (à cause de son joli titre : Les Pays Lointains), j’ai trouvé la phrase ultime, p 372 :

« Leurs regards se croisèrent et elle se sentit perdue. Elle pensa confusément aux âmes en détresse en proie au vertige de l’abîme qui les détache de la vie. »

(L’auteur, Julien Green, est aussi Membre de l’Académie Française.)


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