mercredi 28 mars 2007

rubrique animaux

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L'annonce du jour :


(La Dépêche)



12h30
Sabrina m'invite à déjeuner chez elle.









Est-ce que ça pourrait être ça, l'image du bonheur ?


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lundi 26 mars 2007

Village-Vacances (Monflanquin 2)

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8h30
On parle aussi du Lot-et-Garonne dans les journaux nationaux.


(Canard Enchaîné)

14h30
Je n'arrive à rien faire. Fatiguée. J'ai le choix de continuer à m'énerver, ou d'aller faire une sieste.
Je décide de sortir, parce qu'il fait beau. Et ça ne va pas durer. Je fais des photos à Monflanquin, et me laisse gagner par le plaisir de la dérive exploratoire.

On m'avait déjà dit d'aller voir le village-vacances. Et je ne savais pas à quel point cet endroit allait être intéressant. Immitation, carton-pâte, labyrinthe, sécurisation, paysage aseptisé, dépersonnalisation, tourisme de masse, tout est là...





On se croirait dans un Monflanquin n°2, version préfabriqué. Et le village est désert, tout est fermé, ce qui le rend d'autant plus inquiétant...





En passant devant la réception, je m'aperçois que le village est va ré-ouvrir... dans 3 jours.
Je n'ai que mon appareil numérique sur moi, il est déjà 18 h, et si demain la pluie revient, c'est fichu...

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dimanche 25 mars 2007

Les Pays Lointains

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15h
Ma publicité est finalisée. On verra les résultats in-situ, dans quelques jours.


21h
Je replonge dans les Pays Lointains, mon roman.
De la page 564 à la dernière, je finirais le livre à 5h du matin, page 891.
Et il aura fallu que j'aille jusqu'au bout pour comprendre pourquoi ce livre a été laissé à l'appartement de la résidence : parce que ça finit mal. A la fin, l'héroïne perd les deux hommes qu'elle aime, lors d'un duel où ils s'entre-tuent.



J'ai choisi ce livre un peu par hasard, parce qu'il m'attendait là, dans la bibliothèque clairsemée d'un appartement qui m'était destiné pour trois mois.

Il y a longtemps que je n'ai pas lu à ce rythme.
Je profite de ma solitude pour me plonger dans une histoire parallèle, que je dévore, juste pour le plaisir de refermer le livre, et de revenir à ma propre vie, ou l'inverse. Sauf qu'en ce moment, ma vie est aussi une histoire parallèle, qui durera encore deux mois...


Je dors trois heures, et me réveille plusieurs fois, croyant qu'il est dejà l'heure de mon rdv de 8h30.

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samedi 24 mars 2007

home cinéma

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Ce soir :
Whity, de Rainer-Werner Fassbinder




La meilleure scène :
- quand la mère gifle son beau-fils, en lui donnant 34 gifles d'affilée, (j'ai compté). Ca me fait penser au jeu des acteurs dans les télé-novela, avec les mêmes gestes mécaniques. Mais ici, en plus, c'est au ralenti.

Il faut être un grand artiste pour se permettre des choses comme ça.




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vendredi 23 mars 2007

Le principe de réalité

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Ici, en résidence, je me sens un peu dispensée des contraintes administratives et ménagères, parce que je suis "loin" de tout ça, géographiquement, et psychologiquement aussi. Mais je crois qu'aujourd'hui j'ai touché le fond du trou, et je dois me rendre à l'évidence, le principe de réalité me rattrape : je pue des pieds, le dentiste a du m'arracher une dent de sagesse en urgence, je n'ai plus de sous-vêtements propres, ni de couverts pour manger, et l'évier déborde. Sans parler de la CAF.

De toute façon il pleut aujourd'hui. C'est un bon jour pour aller chez le dentiste.
Je suis désormais artiste en convalescence. Voila une bonne raison de travailler moins aujourd'hui, et m'enfermer avec un livre. Je ferais aussi la lessive, et tout le reste. Demain.




Dans le livre que j’ai trouvé à l’appartement de la résidence, et que depuis j’ai continué à lire, (à cause de son joli titre : Les Pays Lointains), j’ai trouvé la phrase ultime, p 372 :

« Leurs regards se croisèrent et elle se sentit perdue. Elle pensa confusément aux âmes en détresse en proie au vertige de l’abîme qui les détache de la vie. »

(L’auteur, Julien Green, est aussi Membre de l’Académie Française.)


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jeudi 22 mars 2007

Rencontre avec « les scolaires »

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« Pourquoi vous avez fait cette vidéo ? »
« Est-ce qu’une vidéo peut se vendre comme un tableau ? »
« Quand avez-vous su que vous vouliez être artiste ? Quelles études avez-vous fait ? »
« Est-ce qu’on peut être artiste sans faire les beaux-arts ? »
"Comment vous faites pour trouver des endroits en démolition, ou en ruines, et qui sont bons à photographier?"
"Est-ce que vous travaillez aussi sur des endroits où vous avez vécu, dans une maison de famille par exemple?"



Dans le jargon des opérateurs culturels, on parle de « scolaires » pour désigner les classes avec qui on fait de la « médiation ».
Aujourd’hui, je suis face à 34 lycéens, que j’ai peur de prendre en otage face à mon travail. Je leur présente le blog, puis quelques vidéos. C’est un exercice difficile. Mais au lieu d’essayer de les convaincre, je me dis plutôt que c’est le moment de mettre une réalité sur le métier de jeune artiste, en racontant ce que je fais, ce que c’est qu’une résidence de création, et comment on fait pour en vivre sans en vivre.

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mercredi 21 mars 2007

Le Grand Tour (4)

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AGEN

Aujourd'hui, je vais voir le Pont-canal, un ouvrage où l’eau coule aussi SUR le pont.



Là, je croise un autre photographe.
Il est bien outillé, avec gros chien + gros téléobjectif + la parka camouflage.



Mais finalement, c’est ce que je trouve autour du pont qui m’intéresse, plutôt que l’ouvrage en lui-même.

Un château d’eau

Encore un site désaffecté, où je vois des traces de squat, passage forcé à travers les grilles, vieux duvets, canettes de bière … Finalement, dans les espaces que je choisis, il y a la mémoire, (sites désaffectés), mais aussi l’interdit et le secret (entrer en cachette), pour se mettre en face d’un lieu où la vie s’est arrêtée, pour devenir une zone de non-droit.









Le stadium du lycée de Saint Caprais



Là, j’escalade les barrières pour entrer dans ce décor digne d’un film de Pasolini.









Plus tard, en partant, je croise deux jeunes filles qui escaladent elles aussi les barrières. Cet endroit n’attire pas que les photographes.

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mardi 20 mars 2007

Rabea

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Rabea, ma collègue allemande, est arrivée hier, avec sa petite fille. Nous avons un peu parlé de Berlin, où elle habite. Elle m’apprend comment on dit art contemporain en allemand : « Zeitgennössiche Kunst »…





Rabea adore aussi la tapisserie de l’appartement, où un autre artiste a subtilement transformé l’épi de blé en cafard.




* J’ai mis un nouveau lien, en bas à gauche, sur le travail de Rabea.

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lundi 19 mars 2007

LES BOUTIQUES

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à 07h53 / 10h22 / 12h23 / 13h53 / ... sur Radio 4 Cantons

« LES PETITES ANNONCES au 05 53 36 60 50
C'est l'heure de faire de bonnes affaires.

RUBRIQUE DIVERS

ON VEND une ancienne raboteuse avec toupie,
un sèche-linge à condensation encore sous garantie, 300 e,
Un vélo d’appartement, 20 e,
Un matelas - masseur électrique 4 vitesses, 300 e à débattre,
Une caravane pliante en dur et à doubles essieux, petit prix,
Un insert à air pulsé,
Des petits meubles à petit prix comme des lits, des tables de nuit, des tableaux,
Une tonne à eau à prix intéressant,
Une scie circulaire monophasée avec sécurité,
Un motoculteur stob neuf chevaux, avec charrue, braban et cultivateur, 500 e,
Des climatiseurs de 200 m2,
Un canapé-lit,
Une tronçonneuse style avec des portes lames de 60 et 80, et ses 4 chaînes neuves,
Un égouttoir à bouteilles métallique,
Un lot de vieilles poutres de différentes longueurs,
Du bois de prunier à petit prix,
Une grande piscine hors sol, 1300 e,
Un meuble télé, couleur chêne avec 2 portes vitrées et un plateau tournant, 40 e,
Un radiateur en fonte.

ON RECHERCHE des transats,
des vieilles tuiles canal,
et un bois de 1 ou 2 hectares à acheter sur le secteur de Vert de Biron.

ON A TROUVE un téléphone portable sur les escaliers de la Halle à Villeréal.»

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vendredi 16 mars 2007

( parenthèse parisienne )

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Je suis à Paris, pour deux jours.
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Télescopage, dépaysement ?
...
Je suis née là, j'y ai habité pendant 20 ans. Et quand j'y retourne, ça me parait naturel d'être là. Je reprends les anciens chemins, sauf que tout change subtilement. Je suis comme une revenante, dépossédée par le cours des choses.

A moi de me réaproprier cette ville avec mes yeux d'aujourd'hui.
Cette fois-ci, je la regarde avec les yeux de Monflanquin...
Et c'est les gens que j'observe, ce qu'ils portent, leurs attitudes.
Je veux tous les voir, chercher dans leur visage ce que que je peux saisir de plus profond. Mais au bout d'un moment, cette observatrion m'étourdit, me fatigue...

Alors je marche en regardant mes pieds.
Comme avant, comme les autres ici.

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mercredi 14 mars 2007

Le Grand Tour ( 3 )

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De retour à Fumel. Je repasse devant l'usine, et les grilles sont encore ouvertes. Je pourrais donc y revenir. Eventuellement.

Je franchis les limites du département...







PUY-L'EVEQUE



PESCADOIRES



Il y a encore d'autres barrages vers Cahors. Mais non, je n'ai pas envie d'aller plus loin.

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mardi 13 mars 2007

Le Grand Tour ( 2 )

L'information du jour (source : La Dépêche du Midi)




15h04 Je continue le Grand Tour des barrages.



A Fumel, près d'un barrage non signalé sur la carte, je découvre un grand site industriel. Il est partiellement désaffecté. Il ne semble pas surveillé. J'entre.





Les bâtiments administratifs







Voila. Un tel lieu est si beau, que c'est un piège. Trop spectaculaire, trop facile, déjà vu...

Comment contourner ce problème, alors que depuis que j'y ai mis les pieds, j'ai envie d'y retourner ?

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lundi 12 mars 2007

De retour



20h05 Je rentre à Monflanquin.
Mais la guerre des objets n'est pas finie.
J'avais promis de faire la vaisselle quand il n'y aurait plus de fourchettes propres dans le tiroir à couverts...

dimanche 11 mars 2007

LE DEMENAGEMENT





Voila, j'habiterai maintenant au 6 rue Carbonneau, 33000 Bordeaux.
( enfin, à partir du 1er juin... )

Merci aux déménageurs.